Une Ode à la nature qui donne envie de lever le nez…. des écrans !
Le royaume de Millefeuille compte plus d’arbres que d’habitants, jusqu’à un matin d’automne, où fatigués de ramasser les feuilles, les habitants posent leur râteau… Leur décision était prise : « Il n’y avait plus qu’à couper les arbres ».
Ravis de trouver le repos, ils prennent place devant leur écran de télévision et ne sortent plus de chez eux. Mais un jour, les télés se brouillent.
Alors, tout le village sort en criant, que se passe-t-il ?!
Les oiseaux sont de retour, perchés, non pas sur les arbres disparus, mais sur les antennes de télévision. Ils chantent merveilleusement bien, et le grand concert des oiseaux s’élève jusqu’au ciel.
Finis les écrans ! Leur décision est prise : ils vont replanter des arbres…
Pour Charly Blanche, monter « Le Silence des oiseaux » est une façon poétique d’amener les enfants à réfléchir sur la place de la nature dans nos vies. Elle veut nous amener à nous reconnecter aux émotions, à éveiller notre capacité d’écoute et d’émerveillement.
Les écrans se placent entre nous et le monde, comme une barrière aveuglante qui nous isole au milieu des autres.
Au centre du plateau, un livre magique. Il fume, il ondoie puis s’effeuille, laissant sortir l’histoire. Se forment des pages du livre, les marionnettes en origamis et les accessoires du spectacle. Tout est fait de papier. Sur scène, trois arbres et deux écrans en kraft dessinent l’espace.
Après la création de BLED qui utilise beaucoup la vidéo d’animation et des capteurs de mouvements, Charly a voulu revenir à une forme manu facto, qui donne à voir la fabrication brute et ses imperfections, avec un message esthétique plus large qui serait « sortir du dictat de la perfection », se donner le droit de rater ! Place à l’imprévu qui donne du jeu.
« Une ville sans arbre et sans oiseau est une ville morte ! Je m’en vais ! »
Les paysages sonores de l’histoire constituent le fil dramaturgique majeur. La musique et le chant classique occupent une place importante. Récital de la nature. Le son s’installe au milieu des arbres replantés et chacun trouve sa place. Ça sonne juste ! Une ode à la nature qui donne envie de lever le nez !
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